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Réseau Loutre

La Loutre d'Europe reconquiert Rhône-Alpes depuis 2000.

Depuis le Limousin-Auvergne et ses derniers bastions en Ardèche, elle a recolonisé complètement l'Ardèche et s'étend progressivement dans les autres départements, dont, en premier lieu, la Loire. En 2018, elle a progressé sur le Rhône et des épreintes ont été trouvées en Isère, dans l'Ain et dans le Rhône où elle semble désormais s'être installée.

Dans l'Ain, en Savoie et Haute-Savoie, des indices de présence sont régulièrement trouvés indiquant l'existence de populations isolées.

Cette dynamique est passionnante et doit être suivie.

 

Un réseau Loutre a été mis en place par la LPO Auvergne-Rhône-Alpes (ex-Cora Faune Sauvage) et couvre l'ensemble de la région Rhône-Alpes.

 

Son correspondant pour le département de l'Ain est Francisque Bulliffon.

Le CORA Faune Sauvage a édité une plaquette qui peut être téléchargée ici :

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/Vignetteplaquetteloutre.jpg

 

Présentation :

Mustélidé de taille importante, la Loutre mesure environ 1,25 m pour le mâle et 1 m pour la femelle dont une quarantaine de centimètres pour la queue. La morphologie est adaptée à la vie semi-aquatique ; le corps est fuselé, les pattes palmées, la queue musclée, le pelage très dense et les vibrisses sensitives sont très développées. Certaines adaptations sont moins visibles comme la faculté à obturer les narines et les oreilles pendant la plongée ou à déformer le cristallin pour s’adapter aux différences de diffraction entre l’eau et l’air. Le métabolisme et la consommation alimentaire sont importants pour compenser la rapide perte de température en plongée.


La Loutre est opportuniste, elle consomme essentiellement du poisson mais peut aussi manger des crustacés, des mollusques, des amphibiens, des petits mammifères ou des oiseaux.


Elle ne montre pas de saisonnalité marquée, elle est susceptible de se reproduire et mettre bas tout au long de l’année.
 

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/1photoloutre.jpg

Répartition :


En France les plus faibles effectifs de Loutre ont été enregistrés dans les années 70. La diminution des populations était essentiellement due au piégeage et à la dégradation de la qualité des cours d’eau.


Dans l’Ain, BROYER et EROME (1983) relatent des données de piégeage dans les années 70. Selon les témoignages recueillis par MICHELOT (1992) la Loutre est présente dans les années 80 notamment sur l’Albarine mais la répartition est très sporadique. Le même auteur ne trouve aucun indice lors des prospections conduites au début des années 90 sur la confluence Ain-Rhône. En 91, un cadavre est observé prés des marais de Lavours. Sur la même décennie, BOUCHARDY et BOULADE (2007) recueillent des témoignages de présence sur Anthon et Pont d’Evieu notamment. Des études conduites dans le cadre du programme LIFE en 2004 attestent de la « présence d’une petite population durablement installée » à la confluence entre l’Ain et le Rhône pourtant aucun indice n’est trouvé à l’amont de Pont d’Ain. En 2010 les mêmes auteurs mènent des prospections sur le Haut-Rhône, sans succès. Malgré les prospections bénévoles, actuellement peu d’indices sont trouvés, même sur les sites historiques. Les dernières données datent de 2009 à Pont d’Evieu, 2010 et 2011 à l’embouchure du Suran puis 2011 à Priay.


Yves BOULADE (2011, com pers) suppose que les données obtenues en 2004 proviennent d’une population déclinante. L’observation d’empreintes mais rarement d’épreintes confirme les très faibles densités et l’absence de compétition territoriale.
Les interrogations sur le statut actuel de l’espèce dans l’Ain poussent à d’avantage d’investigations. 

La Loutre d’Europe est, depuis quelques années, en pleine phase de reconquête de ses territoires perdus, dont le département de l’Ain fait partie et son installation pérenne dans nos cours d’eau est une perspective bien réelle à court terme. Néanmoins, il est encore trop tôt pour se rendre véritablement compte de la dynamique de l’espèce dans l’Ain car les indices de présence restent rares malgré les prospections, bien que la population de la rivière d’Ain semble se maintenir (des contacts sont obtenus presque chaque année).

Depuis 2011, 20 données attestant de la présence de l’espèce ont été récoltées. Ces données, bien que faibles en quantité, confirment la présence de l’espèce sur la plupart des secteurs où elle était auparavant connue (le long de la rivière d’Ain) mais ajoutent également de nouveaux secteurs de présence (Îles de Miribel-Jonage, Lône de la chaume, Marais de l’étournel).
 

 
Identification visuelle :


La loutre plonge généralement moins d’une minute, à la surface de l’eau, son déplacement est vif et seul la tête et la queue dépasse de l’eau. Elle se distingue alors :

  • Du castor qui a une queue plate et une tête carrée et massive
  • Du ragondin qui est plus petit, avec une queue fine, et des oreilles visibles
  • Du rat musqué qui est nettement plus petit.

 

Identification des épreintes :


Pour marquer sont territoire, la Loutre dépose ses crottes (appelées épreintes) sur des lieux stratégiques (confluences, piles de ponts, seuils, rochers émergeants…), Elles sont constituées de restes d’os d’amphibiens, d’arrêtes et d’écaille de poisson noyés dans une substance muqueuse et ont une odeur musquée spécifique. Noires ou verdâtres fraiches, elles deviennent grisâtre avec le temps et se désagrègent progressivement.

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/2photoepreinte.jpg https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/3photoepreinte.jpg

 

Empreintes :


De grosse taille (6x6 cm pour les antérieurs et 6x7,5 pour les postérieurs) avec souvent les 5 pelotes marquées et disposées en étoile autour de la pelote plantaire. Les griffes sont peu visibles et en contact avec les pelotes. Les empreintes doivent être recherchées sur les sites où la Loutre sort de l’eau, notamment pour couper des méandres, pour rejoindre des étangs ou pour longer la rivière lorsque le courant est rapide.

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/4schemaempreinte.jpg https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/5schemaempreinte.jpg

 

Reste de repas :


La Loutre attaque les gros poissons en les mordant derrière la tête.
En période de reproduction des amphibiens, la Loutre profite de cette abondance alimentaire. Lorsqu’elle consomme des crapauds, elle laisse la peau verruqueuse, la tête et les glandes à venin. Blaireau et Vison laissent aussi ces morceaux mais ont tendance à enrouler la peau comme une chaussette.

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/6photoresterepas.jpg

 


Méthodologie de prospection :


En raison des faibles densités supposées dans l’Ain, la compétition entre individus est très réduite et le marquage inexistant (peu d’épreintes). Par conséquents, dans l’Ain plus qu’ailleurs, une attention particulière devra être accordée aux autres indices (empreintes, laissés de repas). Ces indices ne sont jamais fiables à 100 % mais leur localisation permettra d’orienter les prospections.


Dans l’Ain, les secteurs à prospecter sont définis en fonction des données historiques, des données douteuses, des potentialités de l’habitat ou de la facilité de prospection. N’hésitez pas à vous adresser au responsable départemental pour définir les sites de prospections.


Récolte de matériel génétique :


En raison de l’extension de populations en Ardèche, Drôme et Loire notamment et de l’existence de population isolées (Ain et vallée de l’Arve), le Plan Régional d’Action en faveur de la Loutre attribue une priorité importante à l’étude de l’utilisation de l’espace par analyse génétique. Un programme de récolte de matériel génétique à été mis en place. Pour y participer il faut récupérer des éprouvettes (contacter xavier.birot-colomb@lpo.fr), récolter les épreintes à l’aide d’un morceau de bois et conserver l’éprouvette au réfrigérateur jusqu’aux analyses.

 

Protocole de recherche

 

Le réseau Loutre Rhône-Alpes a mis en place un protocole de recherche standardisé disponible en CLIQUANT ICI, sur la base de celui proposé au niveau national.

Celui-ci consiste à choisir un point d'intérêt (confluence, pont, barrage), puis à prospecter 300 mètres en amont et en aval de ce point, sur les deux berges. Cette prospection sur 1 200 mètres de linéaire assure une couverture optimale et permet notamment de valoriser les données négatives.

En raison de la largeur des cours d’eau, de l’embroussaillement ou de l’accès aux berges, il n’est pas toujours possible de mener des prospections selon ce protocole. Le cas échéant, il faut spécifier dans les commentaires qu’il s’agit de prospections non protocolées.

Pour étudier les relations entre populations, un programme génétique est actuellement en cours. Il s'appuie sur la récolte d'épreintes à travers un second protocle disponible à la même adresse.

 

Saisie des données d'absence

 

La localisation précise du point de départ est indiquée sur VisioNature.

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/Masquesaisie1.jpg

Dans nombre total d'individus, inscrire "Valeur exacte", puis "0".

Dans les commentaires, préciser s'il s'agit :

  • de prospections ponctuelles ou
  • de prospections protocolaires (dans ce second cas, indiquer s'il s'agit du premier ou du second passage).

 

Saisie des données de présence

 

Chaque indice trouvé sera précisé dans les commentaires sous VisioNature. Le pointage précis se fait avec l'outil ad-hoc. Pour le mettre en oeuvre (--> onglet "personnalisation du site"--> cartographie --> cocher la case "Souhaitez-vous pouvoir transmettre les données en localisation précise ?")

 

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/GroupeLoutre/Masquesaisie2.jpg

 

Dans nombre total d'individu, saisir "Minimum" puis "1".

Dans les commentaires, il faut :

  • préciser le type d'indice (épreinte, empreinte, cadavre, vu vivant), ce qui permettra de déduire le niveau de fiabilité;
  • indiquer le numéro du tube de récolte génétique lors de prélèvements.

 

Saisie des données historiques

 

VisioNature vise à recueillir toutes les données Loutre sur le département. En cas de découverte de données Loutre (cité dans des rapports, bouche à oreille, sites internet), n’hésitez pas à les saisir sous Visionature ou à les transmettre au coordinateur départemental (francisque.bulliffon@lpo.fr).
 

https://cdnfiles2.biolovision.net/www.faune-ain.org/userfiles/2018-12-0416h1739.png


Ligue pour la Protection des Oiseaux AIN
email: ain@lpo.fr
5 rue Bernard Gangloff - 01160 Pont d'Ain
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VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune
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