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Garrot à œil d’or
Bucephala clangula
Cat. A
Auteur de la fiche : Alain BERNARD
Dernière mise à jour : janvier 2020
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STATUT GÉNÉRAL
Hivernant et migrateur régulier en effectifs variables. Estivage exceptionnel.
CYCLE ANNUEL
En automne, les premiers oiseaux arrivent début novembre (dates précoces :un le 20 septembre 2004 à Saint-Jean-de-Thurigneux et un le 17 octobre 1972 à Villars-les-Dombes) puis un premier pic est noté à la mi-décembre.
En Dombes, de 1975 à 2020, l’espèce a été observée 24 années sur 46 lors des recensements de mi-janvier, avec des valeurs extrêmes de 1 (en 1975, 1982, 1992, 2000 et 2020) et 15 individus en 1991, sans tendance nette. Sur le Rhône, seuls l’Etournel et, dans une moindre mesure, le secteur de Culoz et Lavours (maximum de 89 individus le 12 février 1991) retenaient régulièrement un nombre important d’oiseaux. A l’Etournel, stationnaient presque tous les hivers quelques dizaines d’individus, rarement plus de 100 : 106 le 10 janvier 1987, 182 le 12 janvier 1992. Sur ce site, au 21ème siècle, les effectifs maximaux n’ont été que de vingt-trois oiseaux le 13 janvier 2001 et trente-six le 8 janvier 2004.
Après un creux au cœur de l’hiver, un passage printanier est bien marqué de février à mars et décroît rapidement en avril pour ne plus laisser que de rares oiseaux à la fin de ce mois. Dates tardives : 1er mai 1991 à Birieux, 7 mai 2013 à Dompierre-sur-Veyle, 8 mai 1980 à l’Etournel (01-74).
En dehors d’un oiseau ayant estivé à l’Etournel en 1988, deux observations de juin sont connues : une femelle volant bien le 11 juin 1962 à Bouligneux et un oiseau adulte en mue le 30 juin 1991 à Saint-Paul-de-Varax.
REPARTITION
Si l’espèce a fourni des mentions un peu partout sur les plans d’eau et les zones calmes des cours d’eau du département (lacs de Nantua et Sylans compris), la répartition hivernale de l’espèce est loin d’être homogène (voir CYCLE ANNUEL). En Dombes, où les groupes dépassent rarement 10 oiseaux (effectifs maximaux de 16 individus le 12 mars 1978 à Chalamont et 22 le 22 mars 1987 à Joyeux), seuls les étangs de l’est et parmi eux quelques étangs de Joyeux, Versailleux, Dompierre-sur-Veyle, Saint-Nizier-le-Désert et surtout Chalamont (principalement l’étang Corveyzieux) concentrent une large majorité des observations. Une seule mention est connue sur le relief: un mâle sur l'Etang Marron à Brénod le 9 décembre 2014.
HISTORIQUE ET TENDANCE
BERNARD (1909) trouvait ce canard assez commun et de passage régulier. La présence hivernale sur le Rhône a beaucoup baissé au cours du 21ème siècle. Cette diminution des effectifs est attribuée au réchauffement climatique qui permet des stationnements hivernaux plus au nord qu’autrefois.
BIBLIOGRAPHIE
BERNARD (H.) 1909. Catalogue des oiseaux vus dans l’Ain. Bull. Soc. Sci. Nat. Arch. Ain 54-55. 37 p.